Depuis l’arrivée des colons en Afrique jusqu’à nos jours, se sont suc
Pourtant bon nombre de ces leaders ont été diabolisés et trahis par ceux qu’ils défendaient. On se souvient encore de Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Um Nyobè, ou plus loin la reine Zingha d’Angola.
Nous avons tous des avis tranchés sur nos dirigeants en ce qui concerne les intérêts qu’ils servent. Mais quand est-il de nous-mêmes en tant que citoyens Africains ?
La jeunesse Africaine traverse une véritable crise identitaire perpétrée par bon nombre d’entre-nous. En effet, bon nombre d’Africains n’éprouvent aucune fierté pour ce qu’ils sont, reniants leurs réalités, leur c
Ce qui est tout à fait compréhensible quand on subit la propagande du style de vie à l’occidentale promu dans les programmes que nous regardons : films, séries, documentaires, clips, journaux… Inconsciemment nous épousons une culture et des standards qui sont en inadéquation à notre épanouissement. Nous nous engageons ainsi vers une course à laquelle nous ne pouvons gagner.
Cette inculturation qui ne cessent de prendre de l’ampleur dans nos sociétés, est un cancer de médiocrité et une toile d’illusion que bon nombre d’entre-nous contribuent à tisser autour de notre jeunesse.
Il n’y a qu’à voir comment certains africains adulent les femmes à la peau claire pour comprendre pourquoi les crèmes éclaircissantes ont tant de succès auprès de nos femmes à la peau d’ébène ;
Où encore de constater notre mal-être profond lorsqu’on observe la fierté dont certains de nos frères se prévalent parce qu’ils vivent en occident.
Comment peut-on se réjouir du confort qu’offre le voisin au point d’oublier que notre propre demeure est dans un état affligeant ?
Nous autres africains, ne pouvons nous contenter de nous VANTER là où nous devons INSPIRER, de PARAITRE l
Nous attendons très souvent des africains (surtout ceux vivant en occident) prononcer des phrases comme : « l’Afrique c’est de la merde », ou encore « Frangin,le Blanc est fort ». Ils n’ont pas tout à fait tord, dans la mesure où nous ne pouvons nier l’égoïsme de certains de nos dirigeants, et admettre la supériorité technologique, infrastructurelle et industrielle du monde occidental quand on visite leurs pays.
Toutefois, comme le disais Kwame Nkrumah, «Je suis africain, non pas parce que je suis né en Afrique, mais parce que l’Afrique est née en moi ».
L’Afrique c’est notre bébé, ce n’est pas à l’Afrique de faire quoique ce soit pour nous, c’est à nous de tout faire pour elle. L’occident est ce qu’elle est, parce que ses habitants ont œuvré pour son développement. C’est facile de se réfugier sous d’autres cieux et traiter sa terre natale de « merde » alors qu’on on a jamais rien fait pour elle.
On ne construit pas une nation en étant dans la peau d’un étranger. Nous devons nous assumer en tant qu’africain, noir de peau, héritier d’un passé glorieux, puis colonisé et dépouillé d’une partie de nos richesses et de notre histoire. Mais toujours debout,avec des idées pleins la tête et la détermination de changer notre destin.
Il vous appartient le droit de prendre part ou pas à cette révolution. Mais de grâce, n’empêchez surtout pas ceux qui souhaitent le faire.
Pour nous, celui qui peut se réclamer le droit d’être africain de nos jours, est celui-là qui contribue à son niveau à la prospérité de ses semblables et par ricochet, à celle du continent tout entier. Alors posez-vous la question dès à présent. En quoi êtes-vous utile pour l’Afrique ?
Finissons ce texte en donnant un aperçu de l’Afrique pour laquelle on se bat.
Nous rêvons d’une Afrique prospère, où les hommes et les femmes seront fiers de leurs peaux et de leurs cheveux crépus. Où nos artistes seront fières de valoriser nos cultures et nos paysages urbains et naturels. Où nos enfants étudieront la véritable histoire de ce continent et des héros qui ont lutté pour sa liberté. Où la corruption, la guerre, et la famine seront vaincues grâce à une éthique africaine forte et une mentalité de croissance. Où la mode africaine aura conquis le monde et nos mets seront au menu des plus grands restaurants. Où nous nous seront affranchis de toute forme de domination culturelle et politique extérieure. Où nos Etats pourront eux-mêmes exploiter leurs
Il nous appartient d’œuvrer pour la construction de cette Afrique.
AFRICANS RISING